Le genou est constitué par les surfaces cartilagineuses du fémur, du tibia et de la rotule. Le cartilage est un tissu complexe et les cellules cartilagineuses ne peuvent pas, à l’heure actuelle, régénérer le cartilage usé. Des essais de traitement de l’arthrose du genou par thérapie génique ou par cellules souches sont en cours dans le cadre de la recherche fondamentale, mais ils n’ont pas encore d’application médicale.
L’arthrose du genou est une usure irréversible du cartilage situé entre le fémur et le tibia, parfois entre le fémur et la rotule. Lorsque le cartilage a disparu, le frottement se fait « os contre os » et c’est ce frottement qui entraîne les douleurs. L’usure s’aggrave progressivement au fil des années, selon un rythme variable d’un individu à l’autre. Une arthrose de genou débutante dégénère bien souvent en une arthrose de genou évoluée.
L’arthrose du genou peut être la conséquence du vieillissement cartilagineux, mais elle peut également être favorisée par une déformation des jambes existant depuis l’enfance (on parle de déformation constitutionnelle), les séquelles d’une fracture articulaire du genou, de traumatismes ligamentaires ou méniscaux, ou encore par une surcharge pondérale. D’autres causes d’arthrose de genou se rencontrent parfois (rhumatisme, nécrose osseuse).
Les symptômes d’arthrose de genou correspondent d’abord à des douleurs (chroniques, parfois par crises), mais aussi à des gonflements répétés, une limitation des mouvements (difficultés à plier le genou complètement, parfois même à l’étendre), et parfois des épisodes de dérobement.
Le diagnostic est porté sur la combinaison d’un interrogatoire (recherche de symptômes typiques d’arthrose du genou), d’un examen physique (amplitude articulaire limitée, déformation ou laxité…), et de radiographies standards réalisées debout.
Le retentissement dans la vie quotidienne d’une arthrose du genou peut être notamment évalué par l’intermédiaire de questionnaires spécifiques, dont le plus courant est le score de Lequesne. Celui-ci mesure la douleur (nocturne, matinale, en station debout, à la marche, passage d’une station assise à debout), le périmètre de marche et les autres difficultés de la vie quotidienne qui surviennent à cause d’une arthrose de genou. (Pour connaître son score d’indice fonctionnel de genou, ci-joint).
Dans les cas typiques d’arthrose du genou, seules les radiographies standards suffisent au diagnostic. En cas de doute, ou afin d’explorer des pathologies complémentaires, on sera parfois amené à prescrire un scanner ou une IRM.
En cas d’arthrose de genou avérée, c’est le traitement de première intention dans tous les cas. Il comprend :
Lorsque l’arthrose de genou est très évoluée, la mise en place d’une prothèse de genou est envisagée, en cas de destruction irréversible des surfaces cartilagineuses, entraînant des douleurs et une limitation des activités (marche, utilisation d’escaliers, exercices physiques, ou même habillage ou toilette), malgré un traitement médical bien suivi (médicaments, rééducation, parfois infiltrations).
La décision du moment de l’intervention incombe au patient, après avoir reçu une information claire et précise sur toutes les options thérapeutiques pour traiter une arthrose de genou, avec pour chacune des options leurs avantages et inconvénients.
Pour plus de détails sur le parcours de la chirurgie de prothèse de genou, se reporter au « Guide de la prothèse » ci-joint.