Le syndrome du muscle soléaire est un syndrome douloureux d’effort du mollet qui intéresse le muscle le plus puissant des membres inférieurs. Le muscle soléaire exerce des contraintes excessives sur différentes structures de voisinage (le tibia dans le cadre de la périostite et la fracture de fatigue tibiale, l’artère poplitée dans le syndrome de l’artère poplitée piégée, le soléaire lui-même dans le cadre du syndrome de loge) ou dans le cas d’anomalie structurelle (muscle soléaire accessoire responsable d’instabilité de cheville à l’effort).
Le diagnostic est clinique et repose sur la mise en évidence d’une raideur importante du mollet, des troubles sensitifs au niveau de la plante des pieds à l’effort, les examens complémentaires peuvent identifier des lésions itératives du muscle soléaire.
L’évolution du syndrome du soléaire entraine la baisse des performances et l’arrêt de l’activité sportive, les douleurs peuvent limiter la marche.
La prise en charge est centrée sur la prévention avec la kinésithérapie avec étirement des chaines postérieures tricipitales, le renforcement des muscles intrinsèques du pied, l’antériorisation de la foulée, la prescription de semelles orthopédiques, les injections de toxine botulique permettent de rééquilibrer l’activité du muscle soléaire par rapport aux autres muscles (gastrocnémiens, muscles profonds de la jambe et intrinsèques du pied).
Le traitement chirurgical du syndrome du soléaire est celui de sa forme, aponévrotomie d’un syndrome de loge du soléaire, exérèse d’un muscle soléaire accessoire, libération artérielle d’un syndrome de l’artère poplitée piégée.