Il s’agit d’une augmentation de la pression intramusculaire à l’effort par inadéquation entre contenu musculaire et contenant aponévrotique. Elle est responsable de douleurs qui cèdent en quelques minutes après l’arrêt de la sollicitation, de troubles sensitifs et moteurs (faiblesse musculaire à l’effort). Le diagnostic est confirmé par une mesure de pression intra-musculaire au décours immédiat de l’effort qui confirme l’augmentation de pression intra-compartimentale. Les douleurs sont liées à une altération de la pression de perfusion du muscle à l’effort, qui altère son oxygénation et cause une baisse de la contraction musculaire (faiblesse musculaire à l’effort).
Les facteurs favorisants sont représentés par :
– une modification de la charge sportive (temporelle, géographie, physique) qui va entrainer une modification du muscle trop rapide et brutale
– une rigidité excessive de l’enveloppe du muscle (aponévrose)
– une lésion musculaire intrinsèque entrainant une rétraction
Il n’y a pas d’altération musculaire irréversible à prévoir sur le long terme mais l’absence d’évolution favorable spontanée entraine la persistance des douleurs qui peuvent devenir invalidantes pour des efforts de moins en moins importants. Le syndrome de loge ne régresse pas spontanément en l’absence de prise en charge.
La prise en charge repose sur une modification du geste sportif (antériorisation de la foulée pour les membres inférieurs, changement de grip pour les membres supérieurs), la kinésithérapie (étirement, relâchement musculaire), l’injection de toxine botulique qui va diminuer la pression dans le muscle à l’effort.
En cas d’échec du traitement médical, il est possible de libérer le contenu musculaire en ouvrant l’enveloppe aponévrotique par voie endoscopique le plus souvent.