L’articulation sacro-iliaque (il en existe une gauche et une droite), réalise un pont entre la colonne vertébrale (par le sacrum) aux membres inférieurs (par l’os iliaque).
Cette articulation se trouve entourée de puissants ligaments augmentant encore sa stabilité naturelle, limitant ainsi sa mobilité à seulement quelques degrés, hormis chez la femme pendant l’accouchement.
Avec le temps, l’articulation peut s’abîmer, et devenir douloureuse notamment à la marche, à la position assise et aux changements de position, provoquant ainsi des douleurs sacro-iliaques.
On appelle cette articulation « le caméléon » car les douleurs sacro-iliaques ressenties par les patients peuvent être aisément confondues avec des lombalgies latéralisées dans la fesse, des irradiations dans la cuisse, prises à tort pour des sciatiques ou des cruralgies, voire plus rarement pour des douleurs d’arthrose de hanche.
La plupart du temps, elles entraînent une boiterie à la marche, et empêchent le patient de s’asseoir sur la fesse du côté de la douleur.
Pour savoir si l’articulation sacro-iliaque est à l’origine de la douleur, le médecin doit, après avoir interrogé le patient, l’examiner. Le but est d’imprimer un mouvement dans l’articulation sacro-iliaque afin de reproduire les symptômes allégués par le patient.
Si l’examen est concordant, le médecin demander des radiographies, un scanner, une IRM. Souvent, la difficulté vient de l’intrication d’une douleur d’origine lombaire avec les symptômes sacro-iliaques.
L’étape ultime consiste en un « bloc-test », c’est-à-dire l’injection d’un anesthésique local sous scanner, faite par le radiologue, dont le but est l’amélioration temporaire des douleurs sacro-iliaques (de quelques heures à quelques semaines). Le test est considéré comme concluant si l’amélioration est au minimum de 70%.
Le traitement comportera en premier lieu de la kinésithérapie, des infiltrations. Si les symptômes restent très invalidants au quotidien malgré un traitement conservateur bien suivi, une chirurgie d’arthrodèse sacro-iliaque mini-invasive peut être envisagée.