La discopathie est une maladie d’un disque. Elle peut être liée à une usure naturelle liée au vieillissement. La discopathie peut aussi être plus précoce, liée à différents facteurs extrinsèques : traumatismes, contraintes excessives, surpoids ; ou à des facteurs intrinsèques : facteur génétique ou mobilité excessive.
La discopathie est toujours présente en cas de hernie discale. C’est justement lorsque le disque malade se déforme que l’on parle de hernie discale.
La discopathie peut être la source de douleurs lombaires ou cervicales, selon sa localisation. On parle de douleurs en barre, car elles irradient dans le bas du dos ou dans la nuque. Une discopathie se signale aussi par des fourmillements, un affaiblissement des bras et des jambes, une difficulté à marcher. Elle est souvent associée à une raideur dans la colonne vertébrale et à une diminution de la force musculaire.
Selon le niveau des vertèbres touchées, la discopathie se transforme en hernie discale. Une sciatique peut également subvenir, due à une compression et une inflammation des nerfs qui passent à ce niveau des vertèbres.
Plus les lésions sont circonscrites autour de peu de vertèbres, mieux elles répondront à un traitement radical (chirurgie). Plus elles sont étendues, mieux elles répondent au traitement conservateur (médical).
Le traitement conservateur d’une discopathie inclut les antalgiques et anti-inflammatoires, la rééducation, les immobilisations (ceinture, corset, …), les infiltrations et les immersions en centre de rééducation fonctionnelle (CRF).
La discopathie est le plus souvent multifactorielle, c’est-à-dire qu’elle associe des problématiques mécaniques (liées à l’usure des disques, des articulations de la colonne vertébrale) et des facteurs dits environnementaux (sédentarité, surpoids, problématiques professionnelles…) et le retentissement psychosocial (isolement, anxiété, dépression).
On dit classiquement que toute discopathie doit bénéficier d’une prise en charge médicale optimale (six mois à un an) avant d’envisager un traitement chirurgical. Il faut alors bien que l’ensemble des praticiens échangent autour du geste chirurgical afin d’évaluer les rapports bénéfices/risques des chirurgies, s’assurer que les composantes environnementales et psychosociales soient bien identifiées et résolues.
Le but de la chirurgie pour soigner une discopathie étant de régler le problème mécanique, il faut bien comprendre que la prise en charge des autres facteurs ne peut pas en être dissociée. On conseille souvent une consultation avec des psychologues pour évaluer le retentissement des douleurs au quotidien, avec une assistante sociale pour évaluer les répercussions professionnelles de ces patients douloureux chroniques souffrant d’une discopathie…