Toute prothèse de genou implantée dans l’organisme est soumise à des phénomènes d’usure, toutefois très progressive et indolore. Cependant, une usure plus intense de l’insert en polyéthylène ( « plastique ») implanté entre les composants fémoral et tibial peut se produire après plusieurs années (au-delà de 10-15 ans en général), générant des particules dont l’évacuation s’accompagne d’une destruction osseuse (ostéolyse) autour de la prothèse de genou.
Lorsque l’usure est isolée et peu importante, il convient de la surveiller sans intervenir. Lorsque l’usure s’accompagne de destruction osseuse ou de douleurs, il faut sans tarder changer les implants usés contre de nouveaux implants afin de préserver le capital osseux.
Dans tous les cas, une prothèse de genou doit être surveillée par des radiographies régulières tout au long de la vie, car l’usure, même sévère, est souvent totalement indolore.
Le descellement d’une prothèse de genou est l’apparition d’une mobilité entre l’implant et l’os sous-jacent. Il s’agit d’un évènement qui peut être douloureux, dont la confirmation de diagnostic est radiologique.
Différentes causes de descellement de prothèse de genou sont possibles :
Dans tous les cas, il convient d’agir sans trop tarder, car le descellement d’une prothèse de genou conduit à une destruction progressive de l’os qui entoure l’implant devenu mobile (ostéolyse). Il faut réopérer et changer l’implant descellé contre un nouvel implant, en effectuant des prélèvements bactériologiques pour éliminer un processus infectieux.
L’infection d’une prothèse de genou est un événement grave, dont la fréquence est inférieure à 1% des prothèses posées.
Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments : anomalie de cicatrisation, écoulement, baisse de l’état général, fièvre, douleurs de hanche nuit et jour, apparition de signes radiologiques de destruction osseuse autour de la prothèse de genou, augmentation de marqueurs biologiques de l’inflammation (leucocytes, vitesse de sédimentation, CRP). Parfois, l’infection est difficile à diagnostiquer car les signes sont modérés ou atypiques.
La réalisation d’une ponction réalisée sous radiographie (souvent au bloc opératoire) est un bon moyen pour prouver l’existence d’une infection profonde du genou.
Lorsque le diagnostic est confirmé, il faut envisager impérativement une reprise chirurgicale pour laver et généralement changer les implants infectés. L’antibiothérapie est prolongée plusieurs semaines après l’intervention chirurgicale.