♦ Pathologies
Le rhumatisme psoriasique
Le rhumatisme psoriasique est une maladie qui n’est pas rare et qui touche le plus souvent à la fois la peau et les articulations. Ce qui rend son diagnostic parfois difficile.
Chez qui survient cette maladie ?
La maladie apparaît en général vers 25-45 ans. Les hommes et les femmes sont touchés dans des proportions équivalentes. Les antécédents familiaux de psoriasis sont un des facteurs importants.
Quels sont les symptômes ?
Dans la plupart des cas (8 fois sur 10), le rhumatisme psoriasique débute par des atteintes de la peau caractérisées par des plaques rouges recouvertes de squames (sortes de grosses pellicules). Elles sont localisées de préférence au niveau des coudes, des genoux, sur le cuir chevelu, derrière les oreilles : on parle de psoriasis.
Parfois, en même temps que cette atteinte de la peau, des douleurs apparaissent, notamment la nuit et le matin, au niveau de certaines de vos articulations : mains, pieds, bassin ou colonne vertébrale.
Peut-on avoir un rhumatisme psoriasique sans atteintes de la peau ?
Oui. Dans moins de 2 cas sur 10, la maladie débute par des atteintes des articulations. Les atteintes cutanées peuvent se développer plusieurs années après les atteintes articulaires. Il existe parfois des formes difficiles à diagnostiquer, lorsque le psoriasis est localisé sous les ongles.
Comment fait-on le diagnostic ?
Cette maladie ne met pas en évidence des signes anormaux immunologiques (mécanismes de défense de l’organisme). Il y a des caractéristiques cliniques (observables), qui peuvent être confirmées par un examen radiologique.
Certaines marques de psoriasis peuvent confirmer le diagnostic (lisière du cuir chevelu, nombril, ongles, raie fessière).
Comment la maladie évolue-t-elle ?
Le plus souvent, le psoriasis apparaît une dizaine d’années avant les problèmes articulaires. On remarque souvent des phénomènes inflammatoires non prévisibles (douleur, raideur matinale), qui évoluent par poussées. Toutefois, cette maladie est rarement très handicapante.
Il existe aussi quelques rares formes de destruction des articulations, semblables à une polyarthrite rhumatoïde ankylosante (limitation totale ou partielle de l’articulation).
Comment la maladie évolue-t-elle ?
J’ai les orteils « boudinés », est-ce lié à ma maladie ?
Oui. C’est même un signe caractéristique de cette maladie. L’inflammation touche l’ensemble d’un orteil ou d’un doigt. On parle d’« orteils en saucisse » (dactylite).
Existe-t-il des traitements ?
Oui. Leur objectif est de réduire l’inflammation au niveau de la peau et des articulations, de calmer vos douleurs, voire d’augmenter votre mobilité, notamment si certains mouvements sont devenus pour vous difficiles à réaliser.
Des anti-inflammatoires ou des antalgiques pourront vous être prescrits. De nouveaux traitements, que l’on appelle les biothérapies, sont également disponibles, mais ils restent réservés à des cas très précis.
Pour ce type de maladie, il est important de poser un diagnostic le plus rapidement possible. La prise en charge de cette maladie doit être globale avec une collaboration entre le médecin traitant, le dermatologue et le rhumatologue.