♦ Pathologies
Je m’informe sur la capsulite de l’épaule
La capsulite de l’épaule est une affection douloureuse, parfois très invalidante, dont le traitement est basé sur la rééducation.
Je souffre d’une capsulite de l’épaule, qu’est-ce que c’est ?
La capsulite de l’épaule provoque douleur et enraidissement de l’articulation. Elle est liée à une rétraction de la capsule articulaire, c’est-à-dire la couche la plus épaisse de l’enveloppe qui entoure l’articulation. On parle aussi de « capsulite rétractile ».
La douleur apparaît progressivement et augmente de façon constante. Elle peut persister au repos. Elle irradie volontiers dans le bras, parfois dans l’omoplate, et peut notamment vous empêcher de dormir sur le côté touché. Dans un second temps, alors que la douleur diminue, l’épaule s’enraidit progressivement. Les amplitudes articulaires sont limitées pour les mouvements aussi bien actifs que passifs. C’est pour cela qu’on parle aussi d’« épaule gelée ».
La capsulite est liée à une rétraction de la capsule articulaire provoquant douleur et enraidissement de l’articulation de l’épaule.
Quelle est l’origine de ma capsulite ?
Parfois, la capsulite se développe sans cause connue. Le plus souvent, elle fait suite à un événement douloureux de l’articulation (traumatisme direct ou indirect de l’épaule, tendinite, chirurgie…). Elle est favorisée par certaines maladies générales (diabète, suite d’infarctus, épilepsie, hyperthyroïdie…) ou par la prise de certains médicaments (barbituriques, iode, antirétroviraux…).
Comment évoluent la douleur et la gêne ?
Le problème se résout rarement de lui-même. En l’absence de traitement, un véritable handicap s’installe. Mais, dans la majorité des cas, l’évolution est favorable après une rééducation intensive et prolongée.
Quels sont les traitements de la capsulite ?
Lors de la première phase, la plus douloureuse, le traitement repose essentiellement sur la prise de médicaments antidouleur et/ou anti-inflammatoires. Des infiltrations (injection de médicament dans l’articulation) peuvent être proposées. La recherche de la cause initiale et son traitement sont essentiels. Tout sera mis en œuvre pour calmer la douleur.
Au cours de la seconde phase, les mouvements deviennent réellement limités, c’est la rééducation qui permettra de « débloquer » la situation. Des infiltrations peuvent aider le kinésithérapeute en apportant un soulagement propice au travail de mobilisation.
Votre médecin vous informera de la nécessité de chacun de ces traitements. Conformez-vous à sa prescription.
Faut-il opérer ?
Non. En cas de capsulite rétractile, une intervention chirurgicale risque d’aggraver la situation. Dans certains cas, on peut proposer une dilatation capsulaire sous anesthésie locale, qui permet de gagner en mobilité et d’accélérer le travail de rééducation.
La dilatation capsulaire (ou distension capsulaire) consiste à injecter un ou plusieurs produits destinés à détendre ou à assouplir la capsule.
Votre médecin vous informera des éventuels risques liés à l’injection et à l’anesthésie.
La capsulite est une affection invalidante. Plus elle est traitée tôt, moins le handicap s’installe. Le traitement est purement médical, la guérison est assurée dans la quasi-totalité des cas, mais souvent au prix d’une rééducation longue qui peut durer de 12 à 18 mois.