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Liste des médecins soignant cette pathologie

Définition

La goutte est un rhumatisme lié à un excès d’acide urique dans le sang (hyperuricémie). Lorsque le taux d’acide urique dans le sang est trop élevé (au-delà de 60mg/l ou 360µmol/l), il s’accumule dans les articulations et se transforme en microcristaux d’urate de sodium. Ces microcristaux se déposent dans les articulations ou sous la peau pouvant former des amas : on les appelle « tophus ».

Évaluation de la gravité

Quels sont les symptômes de la goutte ?

Au début de la maladie, le premier symptôme est la crise de goutte qui apparaît brutalement. C’est une réaction inflammatoire de l’articulation et des tissus entourant l’articulation, déclenchée par les microcristaux. En quelques heures, l’articulation devient très douloureuse, rouge et gonflée. Le gros orteil est le plus souvent touché mais la crise de goutte peut se localiser à d’autres articulations comme la cheville, au genou, à la main. En général, la crise guérit spontanément en quelques jours.

Sans traitement adapté, la goutte devient chronique avec la diffusion des dépôts de microcristaux. Les crises se répètent, entraînant une déformation définitive de l’articulation et touchant plusieurs articulations.

La goutte est-elle une maladie grave ?

Lorsqu’elle n’est pas correctement soignée, la goutte peut s’étendre à l’ensemble des articulations des membres et de la colonne. Elle peut déformer les articulations entraînant une arthropathie goutteuse qui apparaît plusieurs années après la première crise de goutte si la maladie n’est pas traitée et peut finir par entraîner un handicap fonctionnel important. Elle peut également augmenter votre risque de maladie cardiovasculaire et toucher les reins.

Traitement médical

Le traitement de la crise de goutte

Il doit être le plus rapide possible pour soulager efficacement les symptômes de la crise de goutte (dès l’apparition des premières douleurs) :

  • application de glace
  • traitement médicamenteux par Colchicine ou AINS selon les prescriptions de votre médecin

Ce traitement est de courte durée.

Le traitement de la goutte chronique

Il a pour but de réduire le taux d’acide urique dans le sang en dessous de 360 µmol/l, de dissoudre les stocks de microcristaux d’urate de sodium et d’éviter l’apparition de nouvelles crises de goutte.

Ce traitement de fond comporte :

1/ Un régime adapté à la goutte chronique :

  • Réduire les viandes pour aider à diminuer le taux d’acide urique dans le sang (les plus riches sont les abats, mais aussi les viandes rouges, charcuterie, viandes séchées ou fumées, bouillons de viande, fruits de mer et poissons gras)
  • Boire abondamment (2 litres d’eau par jour) pour favoriser l’élimination de l’acide urique par les reins
  • Eviter les aliments pouvant déclencher une crise aiguë de goutte (chocolat, champignons, choux, asperges, lentilles, épinards…)
  • Réduire l’alcool sous toutes ses formes, notamment bières, arrêt de tous les sodas.

Aliments à privilégier : fruits, féculents, légumes (haricots verts, carottes, courgettes, poireaux), produits laitiers allégés, légumes secs, viande blanche, poissons, œufs

2/ Une amélioration de son hygiène de vie :

  • Réduire son poids en cas de surcharge pondérale
  • Pratiquer une activité physique régulière
  • Préparer soi-même ses repas en évitant les plats préparés, souvent très riches en graisses et en sel

3/ Un traitement médicamenteux :

Un médicament « hypouricémiant » qui doit généralement être pris à vie et débuté dès la première crise de goutte (au décours de la crise). Le traitement recommandé en 1ère intention est l’Allopurinol.
Ce médicament est généralement associé durant les premiers mois à la Colchicine à faible dose afin d’éviter la survenue de crise à l’initiation du traitement.

  • L’efficacité du traitement est jugée par le taux d’acide urique dans le sang qui passer sous le seuil de 360µmol/l voire 300µmol/l. Si ce seuil n’est pas atteint, la posologie du médicament hypouricémiant pourra être augmentée par votre médecin. Le taux d’acide urique est surveillé une à deux fois par an.
  • Attention : la survenue d’une éruption cutanée généralisée ou d’une fièvre inexpliquée sous traitement peut-être une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse, qui est un effet secondaire rare mais connu des médicaments hypouricémiants. Il est  recommandé de suspendre son traitement et de consulter rapidement son médecin traitant ou son rhumatologue.