Pathologies de la hanche
La prothèse de hanche est une intervention associée habituellement à un taux de satisfaction des patients très élevé, entre 90 et 95%. Malgré ces succès, on observe chez certains des douleurs qui persistent après l’intervention, ou alors qui apparaissent secondairement quelques mois ou même quelques années après la chirurgie de pose de prothèse de hanche.
Sauf exception, une douleur après prothèse de hanche est un signe de dysfonctionnement ou de lésion de l’articulation ou de sa périphérie, et la majorité des causes de douleurs sont accessibles à un traitement.
L’interrogatoire du patient permet de préciser les modalités d’apparition de la douleur. Est-elle apparue à la suite de l’intervention ou bien persiste-t-elle inchangée depuis l’intervention ? Y a-t-il eu un intervalle libre de douleur ? Dans quelles circonstances ces douleurs apparaissent-elles ? Quelles sont leurs localisations (l’aine, la cuisse ou la fesse) ? Un épisode remarquable serait-il survenu à la suite de l’intervention (par exemple chute, hématome, problème de cicatrisation de la peau, etc.) ?
La démarche de diagnostic débute en éliminant les causes de douleur projetées (« extrinsèques ») : sciatique ou cruralgie (compression neurologique au niveau lombaire), hernie de la paroi abdominale, insuffisance artérielle, tumeur ou pathologie métabolique osseuse. Une douleur identique avant et après implantation de prothèse peut évoquer une erreur d’indication initiale.
L’examen clinique se poursuit par une analyse de la marche, de la mobilité de la hanche, l’appréciation des longueurs des membres, l’examen de la cicatrice, le testing musculaire, neurologique et vasculaire.
Les causes de douleurs en rapport avec la prothèse de hanche peuvent être variées :
Quelle que soit la situation, il faut persévérer dans l’analyse, et trouver la cause au moyen d’un examen clinique complet et d’explorations exhaustives. La lecture du compte-rendu opératoire initial est essentielle pour diagnostiquer les causes reliées à la technique opératoire ou au matériel implanté.
Dans le bilan standard, les radiographies sont incontournables (idéalement en comparant les clichés successifs depuis la période postopératoire immédiate), de même qu’un bilan sanguin (marqueurs de l’inflammation, parfois dosage d’ions métalliques). La scintigraphie osseuse est souvent un outil d’analyse pertinent, évaluant le remodelage osseux au contact des implants. La ponction articulaire (au bloc opératoire) est réalisée si une suspicion d’infection est réelle. Enfin si l’on suspecte un défaut de positionnement des implants, un conflit, ou encore une anomalie musculaire, il peut être prescrit un scanner ou une échographie. Le caractère métallique des implants limite souvent l’utilisation de l’IRM.
Choix d’une pathologie
