♦ Pathologies du Membre Inférieur
Ligament croisé postérieur
Les ruptures du ligament croisé postérieur sont beaucoup moins fréquentes que celles du ligament croisé antérieur.
La rupture du ligament croisé postérieur résulte le plus souvent d’un choc antérieur direct sur la partie haute du tibia (tubérosité tibiale antérieure).
Un tel traumatisme survient généralement au cours d’un accident de la voie publique (choc frontal en voiture : le tableau de bord venant percuter le genou du conducteur ou du passager) voire au cours d’un accident sportif (chute sur les genoux).
Diagnostic des ruptures du ligament croisé postérieur
Le diagnostic initial est souvent méconnu car ce type de lésion survient souvent dans un contexte de polytraumatisme. La prise en charge initiale se focalise sur les lésions urgentes menaçant le pronostic vital.
Dans un premier temps, les ruptures du ligament croisé postérieur sont bien tolérées. Puis surviennent une appréhension dans les escaliers, une sensation d’instabilité voire des douleurs siégeant à la partie antérieure du genou.
Le diagnostic repose sur un interrogatoire soigneux et l’examen clinique.
Les examens radiologiques et notamment l’IRM permettent de confirmer le diagnostic et de rechercher de lésions méniscales ou cartilagineuses associées.
Conduite à tenir en cas de rupture du lCP
Les ruptures du ligament croisé postérieur sont généralement longtemps bien tolérées en l’absence de traitement.
L’intervention peut être proposée lorsque le patient décrit une instabilité et des douleurs lors de ses activités.
Principes de la chirurgie
L’intervention dure environ une heure. Elle est effectuée sous anesthésie générale.
Comme pour la reconstruction du ligament croisé antérieur, l’intervention est effectuée sous arthroscopie à l’aide d’une petite caméra.
Le ligament rompu est reconstruit à l’aide du tiers central du tendon quadricipital ou des tendons des ischios jambiers prélevés sur le même genou. Ce nouveau ligament est fixé dans deux tunnels : l’un au niveau du tibia, l’autre au niveau du fémur. La fixation est assurée à l’aide de vis résorbables.
Hospitalisation – Rééducation
L’admission se fait la veille de l’intervention. La durée de l’hospitalisation est de 2 à 3 jours.
Après l’opération, un pansement stérile est mis en place pendant quelques jours
La kinésithérapie est débutée progressivement dans les jours qui suivent l’intervention.
La rééducation proprement dite est généralement réalisée en centre de rééducation car il s’agit de protocoles spécifiques. La déambulation s’effectue sous couvert d’une attelle durant les 45 premiers jours. La récupération de la flexion se fait progressivement sur 3 mois.
La reprise des activités sportives en ligne peut être envisagée à compter du 6ème mois post-opératoire. Les activités sportives de terrain peuvent être reprises à compter du 8ème mois.
♦ LE GENOU