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Liste des chirurgiens soignant cette pathologie

Définition

L’hallux valgus (ou « oignon ») correspond à une déformation du premier orteil (« hallux ») se déportant vers l’extérieur (en « valgus »). Cette déformation s’associe à une saillie osseuse sur la partie interne du pied, à la racine de l’orteil (tête du premier métatarsien), à l’origine de phénomènes douloureux et d’une gêne au chaussage.

Cette déformation comme un oignon de pied atteint surtout les femmes, parfois dès le plus jeune âge. On ne connaît pas réellement les causes, et même si l’on retrouve souvent un terrain familial, plusieurs facteurs entrent en jeu dans la survenue d’un hallux valgus : déformation congénitale, donc présente dès la naissance et s’accentuant dans le temps, parfois selon la croissance, le type de chaussage, les activités, mais aussi des caractéristiques hormonales ou héréditaires.

Évaluation de la gravité

Symptômes de l’hallux valgus

La déformation clinique occasionnée par un hallux valgus prédomine initialement sur la partie interne de l’articulation métatarsophalangienne (base du gros orteil), créant une gêne au chaussage, puis une bursite inflammatoire. La déformation s’aggrave progressivement, la bursite grossit et le pied se déforme ensuite dans son ensemble avec des déformations des orteils latéraux, par transfert d’appui. Les conséquences sont parfois la création d’hyper-appuis plantaires douloureux ( « métatarsalgies ») sous le pied, parfois le développement de déformations sur les « petits » orteils latéraux ( « griffes »).

Chez certaines personnes, les douleurs liées à un hallux valgus peuvent aussi survenir indépendamment du chaussage, par un fonctionnement « oblique » de l’articulation (incongruence avec luxation de la chaîne sésamoïdienne).

Diagnostic de l’hallux valgus

Le diagnostic est facile : il s’agit d’une saillie douloureuse et parfois inflammatoire de la face interne de la tête du premier métatarsien (varus), associée à un départ vers l’extérieur de l’orteil (valgus phalangien). Le gros orteil va s’orienter vers le second orteil, jusqu’à parfois le croiser (au-dessus ou en-dessous).

Petit à petit, la déformation en oignon de pied va s’aggraver, le premier orteil va perdre son rôle d’appui au sol, sollicitant davantage les orteils latéraux dont les structures osseuses et articulaires (de plus faibles résistances) vont se dégrader, produisant hyper-appuis douloureux et déformations « en griffe ».

Examens complémentaires

Des radiographies standards du pied (souvent bilatéral) sont réalisées (face et profil, debout) afin de confirmer le diagnostic, mesurer l’importance des déformations, et vérifier l’absence d’arthrose compliquant l’hallux valgus.

Traitement médical

L’adaptation du chaussage, large et souple, reste longtemps efficace pour les petites déformations.

Le port de semelles orthopédiques peut améliorer la statique du pied et atténuer les conséquences de cette déformation, en y associant au besoin des soins de pédicurie ou orthèses de protection (silicone). Malheureusement, aucun matériel ne peut redresser efficacement et durablement un hallux valgus.

Les antalgiques (médicaments contre la douleur) peuvent soulager provisoirement les symptômes en cas de crise douloureuse (bursite après marche prolongée par exemple). Les infiltrations sont très rarement recommandées.

Cependant, seule la chirurgie permet de corriger efficacement la déformation et de soulager vos douleurs, en ré-axant vos structures osseuses (métatarsien et phalange).

Traitement chirurgical

Quand opère-t-on un hallux valgus ?

L’opération pour corriger l’hallux valgus est décidée en fonction de l’importance des douleurs, de la gêne quotidienne et des difficultés au chaussage. Mais attention : l’importance de la déformation n’est pas toujours corrélée à l’importance de la gêne.

Vous êtes la seule personne à même d’évaluer l’importance de votre gêne dans la vie quotidienne (chaussage, gêne sportive ou professionnelle), et de décider le bon moment pour se faire opérer d’un hallux valgus.

Si la douleur (ou déformation) commence à s’étendre aux autres orteils, il est recommandé de ne pas trop attendre avant de prendre avis auprès d’un chirurgien.

Si la gêne est uniquement esthétique, l’opération est alors déconseillée car les risques de l’opération d’un hallux valgus sont alors plus importants que les bénéfices.

Se préparer à l’opération d’un hallux valgus

Renvoyez le consentement signé qui vous a été remis lors de la consultation, en conservant une photocopie. C’est aujourd’hui la condition légale pour être opéré d’un hallux valgus.

Achetez une paire de chaussures de décharge (HALTEN de chez PODONOV ou GEMINI de chez ISO, détails fournis par le secrétariat du chirurgien), qui vous a été prescrite. Il vous faudra absolument vous munir de cette paire de chaussures le jour de l’intervention. L’appui total et immédiat sera autorisé avec ces chaussures. Les béquilles sont parfois utiles un ou deux jours, le temps de retrouver de bonnes sensations à la marche.

Coupez vos ongles courts, enlevez le vernis à ongle et éventuellement prenez rendez-vous chez un pédicure-podologue si cela est difficile. Traitez les problèmes mycosiques éventuels. Observez une hygiène stricte des pieds avec des bains de pied quotidiens, la semaine précédant la chirurgie pour corriger votre hallux valgus.

Signalez (au secrétariat du chirurgien, par téléphone ou e-mail) tout problème infectieux général (respiratoire, urinaire, ou autre) ou local (plaie, ongle incarné). Celui-ci pourrait conduire à reporter votre intervention.

Le tabagisme majore nettement les complications : troubles de cicatrisation et infection secondaire, non consolidation des corrections ou fusions osseuses. La chirurgie de l’hallux valgus ne sera pratiquée que si vous arrêtez tout tabagisme au moins six semaines avant et trois mois après l’intervention. Soyez honnête vis-à-vis de cet engagement ; parlez-en avec votre médecin traitant, un tabacologue ou encore hypnothérapeute ; n’hésitez pas à demander un report d’intervention à votre chirurgien si le sevrage est difficile à mettre en place.

L’anesthésie avant l’opération d’un hallux valgus

Les techniques chirurgicales et de gestion du confort du patient en post-opératoire ont beaucoup évolué depuis 20 ans.

La chirurgie du pied garde à tort la réputation d’être douloureuse. La prise en charge de la douleur est aujourd’hui pourtant prioritaire. Les techniques disponibles vous seront détaillées, notamment lors de la consultation d’anesthésie à Santy, qui est évidemment obligatoire avant une opération d’hallux valgus.

L’anesthésiste vous expliquera, lors de cette consultation, les modalités et les choix possibles d’anesthésie adaptée à la chirurgie et à vos problèmes de santé. Lors de cette consultation, un point sera fait sur vos traitements médicamenteux.

L’anesthésie peut être générale ou loco-régionale (englobant le bas de la jambe, la cheville et le pied). Le choix de la modalité d’anesthésie n’influe pas sur la technique chirurgicale ou la sortie (le jour même, dans 99% des cas).

La technique chirurgicale de l’hallux valgus

La chirurgie de l’hallux valgus dure entre 40 min et 1h15 selon les difficultés rencontrées et les éventuels gestes associés. Un garrot à la cheville est utilisé pour interrompre l’arrivée du sang et mieux visualiser les structures pendant l’intervention.

L’incision de quelques centimètres se situe à la face interne du pied, centrée sur la bosse, à la jonction entre la peau dorsale et plantaire.

Après ouverture de l’articulation, la correction de la déformation de l’oignon de pied se fera par une combinaison de gestes au niveau des os (premier métatarsien et phalange) et de l’enveloppe déformée :

  • sur les parties molles (capsule, ligaments, tendons) : libération des adhérences et des rétractions produisant la déformation.
  • sur les os : qui sont réorientés à l’aide de coupes osseuses (« ostéotomies ») permettant de restituer l’axe normal ; puis fixés à l’aide de vis (en titane) enfouies dans l’os.

 

La période d’hospitalisation (ou séjour) après chirurgie d’un hallux valgus

Le retour à domicile a lieu le jour même dans l’immense majorité des cas (chirurgie dite « ambulatoire »). La chirurgie de l’avant pied ne nécessite pas de centre de rééducation. Une maison de convalescence n’est pas nécessaire (la marche étant possible avec la paire de chaussures de décharge prescrite).

Pendant l’hospitalisation, c’est le bulletin de séjour qui fait fonction d’arrêt de travail.

Lors de votre départ, il vous sera remis :

  • Un arrêt de travail (Deux mois maximum selon les référentiels de l’assurance maladie)
  • Des prescriptions médicales (anticoagulants non systématiques, antalgiques),
  • Le prochain rendez-vous de consultation,
  • Le matériel pour les pansements qu’il vous faudra apporter lors de la première consultation,
  • Une ordonnance pour soins infirmiers, à débuter après la première consultation postopératoire,
  • En revanche, le compte-rendu opératoire vous sera adressé dans un second temps.

NB : le bon de transport n’est pas un droit, mais une prescription médicale 

  • Il ne peut pas être délivré après réalisation du transport.
  • Aucun bon de transport ne sera délivré pour l’admission de votre hospitalisation.
  • Celui-ci est pris en charge par la sécurité sociale uniquement pour la sortie d’hospitalisation, et vous sera prescrit si aucun membre de votre famille ne peut venir vous chercher.
  • Pour les consultations, les transports ne sont pris en charge que si vous êtes en affection longue durée, relativement à la pathologie de votre pied.

Les suites opératoires d’un hallux valgus

Le pansement fait au bloc opératoire (constituant une sorte de « plâtre mou ») est à conserver sans être refait (sauf en cas de problème majeur : trop compressif ou souillé et perméable) jusqu’à la première consultation avec le chirurgien entre le cinquième et le quinzième jour après l’intervention.

Il est fortement recommandé de ne pas marcher pied nu le premier mois qui suit l’opération d’hallux valgus. La marche est cependant possible sans restriction avec une chaussure orthopédique pour un mois environ. Puis le relai se fait pour un mois complémentaire par une chaussure plutôt large et souple, plate (type basket).

Pour lutter contre l’œdème (en particulier les 3-4 premiers jours post-opératoires), vous devez garder le pied opéré de l’hallux valgus surélevé lorsque vous êtes en position assise ; et surélever les pieds de votre lit, au minimum les 15 premiers jours. Vous pouvez faire des exercices d’auto-rééducation active (mobilisation volontaire de vos orteils et de votre pied). Il est conseillé de limiter la marche à 15 min toutes les 2 heures. Mettez un pack de froid sur votre pied pendant 10 min à renouveler autant que nécessaire, toutes les 2 heures au début si besoin.

Les douches nécessitent de protéger impérativement le pansement de votre pied avec un sac plastique hermétique.

Les douleurs post-opératoires après une chirurgie d’hallux valgus ont considérablement diminué grâce à la modification des techniques (petites incisons, stabilité des montages) et à l’amélioration des techniques d’anesthésie. La majorité des patients ne ressent qu’une douleur modérée et de courte durée (deux à cinq jours). Parmi les prescriptions médicamenteuses, la prise de Vitamine C pendant 45 jours est indispensable pour améliorer l’efficacité des traitements de la douleur. La chaussette de contention doit être conservée pendant trois semaines du côté opposé à la chirurgie. Un traitement anticoagulant n’est prescrit qu’en cas d’antécédent personnel de phlébite.

En cas de problèmes (douleurs, fièvre …), mettez-vous en contact rapidement avec le secrétariat du chirurgien (heures ouvrables). Il est toujours possible, en urgence, de montrer votre pansement à une infirmière libérale ou aux urgences.

Les consultations post-opératoires ont lieu environ une semaine après la chirurgie de l’hallux valgus (pour le premier pansement) et à la sixième semaine avec le chirurgien, au centre SANTY, afin de contrôler la cicatrisation, de pratiquer des radiographies de contrôle (qui vous seront remises pour être montrées à votre médecin et à votre kinésithérapeute) et de vous prescrire éventuellement de la rééducation.

La récupération reste longue. Le gonflement post-opératoire, indolore, dure en moyenne deux à trois mois, mais il peut persister jusqu’à six mois, en fonction du geste chirurgical réalisé et de votre terrain circulatoire. Un chaussage « fin » ne sera pas possible avant au moins quatre à six mois.

Pour plus d’information sur les suites opératoires d’un hallux valgus, n’hésitez pas à consulter les fiches infos (consignes post-opératoires 1 et 2)