♦ Pathologies

Hallux rigidus

Définitions

L’HALLUX RIGIDUS est une arthrose ou une usure anormale du cartilage qui recouvre les os de l’articulation metatarso-phalangienne du gros orteil. Cette usure est variable.

Avec la destruction du cartilage, l’os se retrouve a découvert et le frottement génère des douleurs. Avec l’évolution de la maladie, il finit par se déformer. Ses bords s’épaississent et construisent des becs de perroquets (ostéophytes).

La perte de mobilité en flexion dorsale (vers le haut) du gros orteil accompagne la douleur. Cette raideur se compense parfois par un excès de flexion dans l’articulation interphalangienne réalisant une déformation en barquette de l’orteil.

Il existe des facteurs favorisant cette pathologie :

– 1er rayon long (pied égyptien, 1er métatarsien long)

– Chaussures étroites ou talons hauts

– Traumatismes ou microtraumatismes (danse, football…)

– Forme carrée de l’extrémité (tête) du 1er métatarsien

Le traitement medical

Il peut soulager mais n’a qu’un effet limité. Le but est de diminuer l’inflammation et de protéger le blocage douloureux en dorsiflexion. Il associe anti-inflammatoires non stéroïdiens, orthèses plantaires rigides(semelles), orthoplasties, choix de chaussures à semelles rigides, voire injections intra-articulaires d’anti-inflammatoires stéroïdiens.

Le traitement chirurgical

il est envisagé en cas de douleurs articulaires rebelles et/ou d’une gène au chaussage résistante malgré un traitement médical bien conduit.

Les techniques

  • La technique Classique

Cette technique, pour les formes évoluées, est le blocage articulaire définitif (ARTHRODÈSE).

L’articulation du gros orteil plus distale, située entre les 2 phalanges, compense généralement la perte de mobilité et permet de dérouler le pas presque normalement. Il convient de limiter la hauteur des talons à 4 centimètres maximum.

La fixation se fait à l’aide d’une plaque et de vis (ANIMATION). Il faut porter une chaussure de décharge pendant 6 semaines en postopératoire.

  • Les techniques conservatrices

Ces techniques visent à conserver la mobilité du gros orteil.

Elles consistent à décomprimer l’articulation par résection élargie des ostéophytes en association à une ostéotomies du 1er métatarsien :: le but est de décomprimer l’articulation au début de la maladie.

Elles nécessitent le port d’une chaussure post-opératoire pendant 4 semaines.

Questions frequentes

Est ce douloureux ?

Grace a la prise en charge anesthésique et chirurgicale moderne, cette chirurgie réputée douloureuse ne l’est en principe plus

Qu’attendre de cette chirurgie ?

Les résultats ont été améliorés par les nouvelles techniques.

Le taux de bons et très bons résultats se situe aux alentours de 85%.

Quel est le type d’anesthésie ?

Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une anesthésie générale complétée par une anesthésie locale pour traiter la douleur pendant les premières heures.

Y-a-t-il des soins infirmiers ?

En règle générale, le premier pansement est refait par nos soins au cabinet le 21e. La douche est possible après ce premier pansement. En cas de douleur anormale, d’un écoulement ou de toute autre anomalie, il faut prendre contact avec le service pour revenir consulter, ne pas prendre d’antibiotiques (y compris en application locale).

Peut-on opérer les deux pieds à la fois ?

Il est déconseille de faire les deux pieds a la fois du fait d’un handicap immédiat trop important et d’une perte de bénéfice pour la rééducation du pied valide.

Quand pourrais-je reconduire ?

Entre la 7ème et la 9ème semaine.

Combien de temps suis-je arrêté(e) ?

L’arrêt de travail est compris entre 6 et 8 semaines et peut être prolonge jusqu’’a trois mois si vous devez effectuer de longs trajets à pied ou si votre activité nécessite une station debout prolongée.

Quand pourrais-je reprendre une activité sportive ?

Le vélo peut être débute au 45ème jour, les courtes marches après 2 mois. Les activités à impact telles que la course à pied peut être reprise prudemment à partir du 4ème mois, à condition que les douleurs soient absentes.

Quand puis-je voyager ?

Avant 6 à 8 semaines les vols long-courriers sont déconseilles pour le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire. Le matériel métallique que vous portez ne fait pas sonner les portiques de sécurité. Les voyages touristiques avec marches sont possibles après 4 mois.

Le matériel implanté doit-il être retiré ?

En règle générale, il peut tout a fait rester en place et ne sera retire qu’en cas de gène, parfois tardive (après 1 an).

Les risques de cette chirurgie

L’équipe médicale qui s’occupe de vous prend toutes les précautions possibles pour limiter les risques, mais des problèmes peuvent toujours arriver.

Pour les risques communs a toutes les opérations, reportez-vous au formulaire d’information de consentement éclairé. En fonction de votre état de sante, vous êtes plus ou moins exposes a l’un ou l’autre de ces risques.

Nous ne listons ici que les plus fréquents ou les plus graves parmi ceux qui sont spécifiques de cette intervention. Certaines de ces complications peuvent nécessiter des gestes chirurgicaux complémentaires ou une nouvelle opération.

  • Pendant l’intervention

Des difficultés peuvent se poser chez les personnes possédant des os particulièrement fragiles qui risquent de se casser.

  • Après l’intervention

Les complications osseuses :

Vos os sont moins solides et risquent de se casser plus facilement (fracture) ou de se déplacer plus facilement (déplacement secondaire) ou consolider en position anormale (calvicieux). Il faut donc être très prudent quand vous recommencez àappuyer sur l’avant de votre pied. Il faut éviter tout choc dessus ainsi que les marches prolongées pendant 2 à 4 mois.

Les retards de consolidation sont parfois observés jusqu’à 1 an, rarement plus et peuvent s’accompagner de douleurs.

Les pseudarthroses ou pseudarthrodeses (absence de consolidation d’un foyer d’ostéotomie ou d’une arthrodèse) ne seront réopérées que si elles sont douloureuses. Les nécroses osseuses (perte de substance dans la zone d’ostéotomie ) sont exceptionnelles.

Des douleurs résiduelles liées à l’arthrose sont souvent tolérables. Rarement, les douleurs sont aggravées par l’augmentation du secteur de mobilité et nécessitent une arthrodèse métatarso-phalangienne du gros orteil.

Le gonflement (oedème) :

Ce n’est pas à proprement parler une complication, mais un élément normal des suites opératoires,. Il dépend bien sur du geste chirurgical mais également de particularités qui vous sont propres, en particulier, la qualité de votre réseau veineux.

Selon son importance, il sera pris en charge par des cataplasmes d’argile verte à démarrer dès la fin du premier mois ou des drainages lymphatiques fait par le kinésithérapeute.

L’hématome :

Il peut s’accompagner de douleurs lancinantes et est un facteur favorisant les infections. On le prévient en suivant les consignes post-opératoires de prudence à la reprise de la marche dans les premiers jours.

Une fois avèré, il nécessite un glaçage régulier jusqu’à sa disparition en trois semaines environ.

Les troubles de la cicatrisation (simple retard ou désunion) :

Ils sont favorisés par une reprise précoce des activités ou un hématome post-opératoire et augmentent le risque infectieux.

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