L’incision cutanée réalisée dans le dos est centrée sur le niveau à opérer (un contrôle radiographique est réalisé systématiquement avant l’incision) puis on aborde la colonne vertébrale en décollant les muscles. On peut aussi réaliser des incisons de chaque côté afin de faire un abord par technique mini-invasive qui consiste à utiliser des tubes de taille progressivement croissante.
On réalise alors grâce à un système de visée une instrumentation des vertèbres à l’aide de vis dont la taille est adaptée à chaque vertèbre, en utilisant un contrôle radiologique peropératoire. On réalise ensuite, s’il est nécessaire, un geste de libération. Il consiste à faire de la place autour des nerfs afin de lever la compression neurologique en affinant les parties osseuses ou discales compressives et en enlevant certaines parties gênantes. Tout l’os réséqué sera ensuite concassé afin de participer à la greffe. On relie ensuite les vis par des tiges qui sont conformée par le chirurgien, de telle sorte qu’elles puissent stabiliser et corriger le glissement.
Enfin, on utilise l’os concassé et des substituts osseux pour greffer les surfaces d’os restantes. La fermeture est soigneuse et a lieu une fois que le chirurgien a contrôlé les implants, les possibles saignements et le compte des compresses. Un drain est laissé dans la cicatrice afin d’éviter la formation d’hématome et sera retiré après deux jours. La cicatrice est infiltrée avec des anesthésiants afin de diminuer les douleurs post-opératoires.
Elle dure de trois à cinq nuits en général : le patient entre la veille de la chirurgie ou le jour même, les consignes de kinésithérapie lui sont expliquées à son entrée afin d’anticiper le post-opératoire. Il sera le plus souvent levé par les kinésithérapeutes le jour de l’intervention…
Les jours suivant sont destinés au contrôle des douleurs, à la surveillance et à retrouver de l’autonomie.
Durant douze semaines, le patient doit suivre des consignes d’hygiène vertébrale pour permettre la consolidation : le port de charge est proscrit.
La marche est recommandée, la position assise haute est privilégiée pendant trois semaines à un mois après l’intervention, selon le niveau fixé. Aucune contention n’est nécessaire après l’arthrodèse postérieure standard et mini-invasive.
Après un mois et demi deux mois, on débute la rééducation après l’évaluation conjointe d’un médecin rééducateur et du chirurgien
La reprise de travail est le plus souvent possible quatre mois et demi à six mois après l’intervention, en fonction des contraintes subies au cours de l’activité professionnelles.
La rééducation est entretenue (levée des tensions musculaires, gainage), voire accentuée dans certains cas par une immersion en centre de rééducation.